Écritures spontanées #16 : Description d’une rue à Perlitoff pendant une pluie de crème


Ces écritures spontanées ont été rédigées dans le cadre du cours Critique de théâtre (L2 – Arts du spectacle, Université de Nanterre).

Au moment où je suis sortie de chez moi, mon imper était encore bien rouge, et mon collant bien vert. Mon brushing, pour une fois, était impeccable… Quand soudain, la pluie s’est abattue sur nos têtes !! Vous allez me dire, “la pluie, ce n’est rien !”. Et bien vous vous trompez… Parce que chez nous contrairement à la France, notre pluie est grasse et blanche. Et oui !! C’est de la crème !! Non, non, vous ne rêvez pas !! Aussi, ce matin, je suis limite enragée : j’ai oublié mon pot en verre !! Je n’aurais pas de crème ce soir pour manger avec mes frites… La pluie de crème est notre seul moyen, nous les perlitovien, d’avoir de la crème chez nous… Il ne s’en vend pas dans le commerce… C’est triste, n’est-ce pas ?  Mesurez la chance que vous avez…

Remarquez, c’est tout de même magique de voir mon petit village recouvert de cette épaisse couche de crème… Même si après les rues pavées, comme celle que j’emprunte tous les matins, sont très glissantes !! Tellement glissantes que je tombe au moins une fois à chaque nouvelle pluie de crème… Et mon imper rouge, ainsi que mon collant vert prennent une couleur un peu plus pastel, voyez-vous. Tout est blanc !! J’ai l’agréable sensation de marcher sur du coton. Tout autour de moi, tout devient crémeux. Ca me donne envie de manger de bonnes crêpes à la crème !! Rien que d’y penser…

Non, non, ce n’est pas raisonnable… Je ne dois pas manger de crème. Je NE dois PAS manger de crème. Je NE DOIS PAS manger de crème. JE NE DOIS PAS MANGER DE CREME !! Pas maintenant… Alors je me contente de regarde autour de moi. La pluie ne s’arrête pas. J’aime quand il pleut. Il n’y a plus personne dans les rues. Les gens n’aiment pas la pluie, parce que cela graisse leurs vêtements. Après, ils disent que tout est à jeter !! Je ne suis pas d’accord… Bien lavés à l’eau chaude, les vêtements se retrouvent comme neufs, grâce à notre eau un peu particulière (j’ai testé, et je me suis vite rendue compte qu’elle avait des vertus magiques !! Mais seulement quand elle est très chaude, voire brûlante). S’ils savaient… Et puis, c’est tellement beau de voir toutes ces maisons, d’habitude colorées, recouvertes d’un épais manteau blanc !! Les villageois se cachent derrière leurs fenêtres. Je les vois parce qu’ils ne sont pas très discrets : ils soulèvent leurs rideaux pour voir ce qui se passe au-dehors de chez eux… Ils me font rire !!

Oups, il faut que je me dépêche : j’entends au loin la sonnerie de mon collège qui retentit… Il est 8h10… Vite en cours !! A ce soir, cher journal : je te raconterai le reste après mon cours d’histoire-géo… Promis !! 🙂

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