Pour son 32ème long métrage en tant que réalisateur, Clint Eastwood réuni Leonardo DiCaprio, Armie Hammer et Naomi Watts. Le projet est initié en 2010 sous le titre Hoover, alors que la postproduction d’Au-delà n’est pas encore achevée. Sorti le 9 novembre 2011 aux Etats-Unis (11 janvier 2012 en France) et distribué par la Warner Bros®, J. Edgar est un biopic retraçant la vie de John Edgar Hoover, fondateur du FBI en 1908. Il en est le directeur pendant 48 ans, de 1924 à 1972. J. Edgar, interprété par Leonardo DiCaprio, s’approprie les mérites de plusieurs affaires, dont ceux sur la résolution de la disparition et le meurtre du fils de l’aviateur Charles Lindbergh. Pendant ces 48 ans, il est craint, admiré, vénéré. Mais derrière cette image positive qu’il se plaisait à montrer, se cachait un menteur, un manipulateur…
Principalement basé sur les faits historiques de 1924 à 1972, le scénario se veut être une leçon d’Histoire des Etats-Unis en général, et du FBI en particulier, Histoire résumée en 2h15. Sans réelles scènes d’action, J. Edgar est lent, noir, noirceur soulignée par le travail de l’image, très sombre, alors que Clint Eastwood utilise une pellicule couleurs. La lenteur est principalement due aux longues interventions de chacun des personnages. A cela s’ajoute une intrigue où se succèdent de nombreux flash back. Il est donc difficile pour le spectateur de passer d’une époque à une autre sans quitter l’univers du film. Le fil conducteur est coupé. Peu à peu, le spectateur découvre qui était réellement cet homme. Menteur, manipulateur en public, il a une relation fusionnelle avec sa mère dans le privé, mais peine à montrer des preuves d’amour à celui qu’il aime, Clyde Tolson, son bras droit.
La nouvelle réalisation de Clint Eastwood, très prometteuse par la bande-annonce, souffre de sa lenteur. A moins d’être un passionné d’Histoire, J. Edgar ennuie.