Après L’homme sans âge (2007) et Tetro (2009), voici Twixt, la dernière réalisation de Francis Ford Coppola, sortie le 11 avril 2012, en France. Ce film d’horreur américain réunit à l’écran Val Kilmer (Hall Baltimore), Bruce Dern (Bobby LaGrange), Ben Chaplin (Edgar Allan Poe), et Elle Fanning (V), entre autres.

Ecrivain sur le déclin, Hall Baltimore doit à tout prix écrire un livre s’il ne veut pas voir les huissiers débarquer chez lui, ou que sa femme vende un objet auquel il tient plus que tout. Sans idée, il désespère… D’autant plus que sa séance de dédicace dans la librairie d’un petit village n’a aucun succès. Il apprend alors que des années plus tôt, des enfants ont été sauvagement assassinés, dont une jeune fille. Perturbé par cette histoire, il en rêve. Dans son rêve, il croise V, un fantôme, qui lui fait comprendre les raisons de ce meurtre…

Mêlant rêve et réalité, univers gothique, Francis Ford Coppola s’adresse à un public adolescent, féru de fantômes et de vampire, notamment depuis le succès planétaire de la saga Twilight.

Mais ce n’est pas le but premier du réalisateur. Le thème principal de Twixt est la perte. C’est l’occasion pour Coppola de tenter d’en finir avec ses démons. Il y a 26 ans, il perdait son fils ainé, Gian-Carlo, dans un accident de bateau. Se sentant responsable de la mort de ce dernier, Coppola, en réalisant Twixt, souhaitait exorciser sa souffrance.

Quant aux effets spéciaux, ils sont réussis, et bien dosés : ni trop, ni pas assez. Même si l’on sait que V est un fantôme, il est difficile de discerner le vrai du faux, sauf peut-être lors de la scène sanglante (la seule), lorsque V se fait retirer le pieu du cœur.

Bref, Twixt tient ses promesses : de l’horreur, mais pas trop, des effets spéciaux, mais sans plus, de bons acteurs, une bonne longueur (en 89 minutes, pas le temps de s’ennuyer). A souligner également le travail des maquilleuses, qui ont sans doute eu du fil à retordre avec Edgar Allan Poe et V.