“Investir dans l’avenir. Vaincre le paludisme.” C’est le slogan de cette 7e journée de lutte contre le paludisme. Créée en 2001 sous le nom de Journée africaine du paludisme, elle devient mondiale en 2007.
Cette journée internationale a pour objectif de mobiliser le grand public sur le paludisme, de favoriser l’accès aux soins et la prévention. L’engagement des populations en faveur de la lutte contre le paludisme doit être renforcé. A long terme, les efforts fournis permettront d’éliminer la maladie de la planète. Les avancées sont considérables, mais pas encore suffisantes.
En partenariat avec l’OMS, l’Unicef, la Banque mondiale (agence spécialisée de l’ONU) et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), le 25 avril est consacré à cette maladie meurtrière (650 000 personnes tuées en 2012, dont 483 000 enfants de moins de 5 ans), l’Afrique étant le continent le plus touché.
Depuis 2000, la mobilisation a permis de faire reculer de 42% la mortalité due au paludisme.
Sur le terrain, de nombreuses associations luttent pour faire reculer la maladie. Parmi elles, UNITAID, qui utilise un mode de financement innovant pour augmenter les fonds destinés aux programmes de santé dans le monde et à élargir l’accès aux traitements et aux produits de diagnostic du VIH/sida, du paludisme et de la tuberculose dans les pays à faible revenu. C’est la première organisation mondiale du domaine de la santé à user de son influence sur le marché en tant qu’acheteur pour améliorer les produits sanitaires indispensables et les rendre financièrement plus accessibles aux pays en développement. Cette année, elle engagera 34 millions de dollars US afin de réduire le nombre de décès causés par le paludisme.
Les initiatives viennent aussi de particuliers. Jo Yirell est l’ambassadrice de l’ONG « Malaria No More », à travers laquelle elle lutte contre le paludisme depuis 2009. Mais avant d’être une femme engagée, Jo est une mère. Une mère qui a vécu la terrible épreuve d’avoir perdu son enfant. Harry est décédé en 2005, beaucoup trop tôt, à l’âge de 20 ans. Lors d’une mission humanitaire au Ghana, il avait généreusement remis ses médicaments anti-malaria à des enfants… au péril de sa vie. Puis de retour en Angleterre, il rentre en ignorant qu’il a été infecté par la forme la plus violente du virus. La mort de son fils est d’autant plus tragique, qu’elle aurait pu être facilement évitable. Et c’est là que Jo puise toute la force de son combat : le paludisme est mortel, mais il est facile à éradiquer, tant que les acteurs politiques travaillent main dans la main avec les ONG et les populations. Cela a déjà été prouvé en Europe par exemple, ou encore en Afrique du Sud. C’est pourquoi cette anglaise que rien n’arrête s’est rendue sur les traces de son fils en se rendant sur le continent Africain. Depuis, sa vie a changé. Elle a transformé sa peine en force pour se battre contre le paludisme et ainsi rendre hommage à son fils.