Peu à peu, le commerce équitable s’installe dans la vie des consomm’acteurs. A titre d’exemple, le chiffre d’affaires de l’association Max Havelaar, qui commercialise 95% des produits alimentaires équitables. Il a augmenté de 9 % par rapport à 2012. Il s’établit à 355 millions d’euros en 2013. Le chiffre d’affaires de la filière a été multiplié par 5 en dix ans.
Qu’est-ce que le commerce équitable ?
Le commerce équitable s’inscrit dans la stratégie nationale de développement durable. Au sein des activités du commerce, de l’artisanat et des services, le commerce équitable prend la forme d’un partenariat entre des distributeurs de pays riches et des producteurs de pays pauvres pour garantir à ces derniers un revenu minimum sans s’inquiéter du marché. Ainsi, les producteurs des pays pauvres peuvent développer leur activité à long terme et améliorer leur niveau de vie.
Max Havelaar n’est pas seul(e) sur le marché équitable. On peut citer :
– Alter Eco, une entreprise spécialisée dans l’importation et la distribution de produits issus du commerce équitable et majoritairement bio.
– Ethiquable, une entreprise coopérative. Elle est spécialiste de l’épicerie équitable et bio, reconnue depuis 10 ans pour son travail sur le terrain avec les producteurs.
– Artisans du monde, un réseau de distribution associatif et militant. Artisans du Monde défend, depuis 1974, une vision engagée du commerce équitable.
Qu’a-t-il permis pour les producteurs du Sud ?
Le commerce équitable offre des garanties telles que :
– le respect des conventions de l’organisation internationale du travail (interdiction du travail des enfants et des discriminations et respect des libertés syndicales)
– un prix juste versé aux producteurs
– des financements complémentaires versés aux organisations de producteurs pour financer des projets collectifs (projets sociaux, éducatifs…)
– une traçabilité depuis le producteur jusqu’au consommateur
– la transparence sur l’attribution des labels de commerce équitable
– l’information des consommateurs (packaging, Internet) pour favoriser un changement des modes de consommation
– des produits équitables acheminés en priorité par les modes de transports les moins polluants (en privilégiant le bateau par exemple)
– le renforcement d’une agriculture paysanne, économe en intrants chimiques et pauvre en émissions de gaz à effet de serre
– l’interdiction des OGM et l’accompagnement financier et technique pour une conversion à l’agriculture biologique (plus de la moitié des produits du commerce équitable sont labélisés Agriculture Biologique).
Le commerce équitable est principalement présent dans l’alimentaire (84%), mais aussi dans le textile (70% des ventes non alimentaires). Au total, 7000 produits étiquetés “commerce équitable” sont référencés en France. 7,3 millions de foyers français achètent équitable (chiffre de l’institut Kantar diffusé par Max Havelaar).
A Madagascar, la production équitable a permis la réhabilitation d’écoles, la construction de ponts, l’extension des nouvelles plantations… De plus, la prime du commerce équitable a servi pour payer 4 mois de salaires des instituteurs d’une école.
En 2012, Max Havelaar a présenté un court-métrage de 11 minutes sur l’impact du commerce équitable sur la vie et le travail de producteurs sénégalais de coton.
Première joaillerie en ligne en France, elle vend des bijoux en or équitable. En 2012, Adamence a commercialisé un “bracelet goodplanet or éthique” au profit de la Fondation Yann Arthus-Bertrand.