Terra Nova, think tank français créé en 2008, publie une note sur l’Energiewende (transition énergétique allemande). La transition sera plus longue que prévue.
Depuis le début des années 2000, la transition énergétique allemande a un double objectif : la baisse volontariste des émissions de gaz à effet de serre et la sortie du nucléaire. Même si ce dernier point a été repoussé avec l’arrivée au pouvoir de la coalition CDU-FDP, il a été réaffirmé après la catastrophe nucléaire de Fukushima. Une sortie définitive du nucléaire est prévue pour 2022.
Le bilan de ces objectifs divise en Allemagne, mais aussi en France. Le vice-chancelier en charge de l’énergie, Sigmar Gabriel, a déclaré que la complexité de la transition énergétique avait été sous-estimée et qu’elle risquait l’échec. Les attaques contre la transition n’en sont que plus nombreuses. Les défaillances sont pointées du doigt, mais des bénéfices réels ont été constatés pour certains. Le nouveau gouvernement a engagé une réforme afin de soutenir les énergies renouvelables. Cette même réforme prévoit de renforcer les politiques d’efficacité énergétique.
Les objectifs fixés au début du millénaire ne sont pas mis de côté pour autant. Ces derniers ne seront possibles qu’en partenariat avec les voisins européens, dont la France. Ce partenariat franco-allemand doit être, comme sur d’autres sujets, le moteur pour dessiner une trajectoire énergétique européenne sur laquelle pourront s’adosser des partenariats ambitieux en faveur de la recherche et de l’innovation. La mise en place de partenariats sous-entend l’engagement de politiques publiques communes, chaque pays pouvant s’inspirer des meilleures pratiques de l’autre.
Par ailleurs, la France et l’Allemagne doivent mener une action industrielle commune afin de fixer un prix plancher sur le marché des quotas carbones. Ainsi, les différents secteurs industriels seront accompagnés dans la voie de la transition écologique.
Plus d’infos sur Terra Nova sur le site www.tnova.fr.