Vers la fin des boues rouges au Parc National des Calanques ?


Le Parc National des Calanques doit se prononcer ce lundi sur le rejet des boues rouges sur son territoire depuis 50 ans. Ces résidus proviennent d’une usine de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Le Parc national a été créé en avril 2012 par décret.

Depuis près de 50 ans, l’ancien site de production d’alumine, renommé Alteo, bénéficie d’un droit à expédier ces résidus à 7km au large de Cassis, dans le canyon sous-marin de la Cassidaigne, à 330m de fond.

Ainsi, les boues rouges parcourent 47km, traversent 14 communes, et terminent leur périple dans le Parc National des Calanques. Elles résultent du traitement de la bauxite, un minerai de couleur essentiellement rouge. De ce minerai est extraite l’alumine après passage à l’eau et à la soude. L’alumine entre notamment dans la composition des écrans LCD ou d’abrasifs.

Selon le Parc national des calanques, quelque 20 millions de tonnes de ce mélange d’eau, de soude et de métaux lourds ont ainsi tapissé les fonds marins depuis 1966 et la première autorisation préfectorale.

Alteo conteste tout impact environnemental : la quantité de résidus solides rejetés a diminué, passant de 900 000 tonnes en 1972 à 180 000 aujourd’hui. L’entreprise a précisé que les rejets de déchets solides devraient être “quasi totalement éliminés” d’ici le printemps.

L’élimination des résidus solides répond aux obligations environnementales de la France, signataire de la Convention de Barcelone sur la protection de la Méditerranée, ainsi qu’à un arrêté préfectoral de 1996 laissant à l’entreprise jusqu’au 31 décembre 2015 pour en finir avec ces boues rouges.

L’entreprise demande le prolongement de l’autorisation afin de continuer d’évacuer ses résidus sous formes d’effluents qui, selon elle, ne seraient pas toxiques.

En France, des associations luttent pour la préservation des océans. Parmi ces associations figure Surfrider, créée en 1990 à Biarritz. Elle a pour but “la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit”. L’association est présente sur les 5 continents (USA, Europe, Japon, Australie, Amérique Latine…).

(Mise à jour : Le Parc National des Calanques a autorisé Alteo à rejeter au large de Cassis ses eaux industrielles, chargées d’aluminium, de fer et d’arsenic. La décision a été annoncé en fin de journée.)

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *