Pour la première fois, une commune française va être alimentée grâce à la valorisation du biogaz. Depuis le 10 juin, Le Plessis-Gassot (Val-d’Oise) a sa propre centrale de production d’électricité à partir de biogaz issu de déchets non recyclables.
Comment ? La ville sera électrifiée grâce à la méthanisation. La centrale est à proximité d’un site de stockage de déchets. Elle recevra les détritus non recyclables. Du méthane sera alors extrait de la fermentation de ces ordures. Ce dernier entrera dans la composition de biogaz, qui sera ensuite converti en électricité.
L’initiative s’inscrit dans le projet de loi annoncé par Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement. Il prévoit de faire passer le nombre d’unités françaises de méthanisation de 250 à 1500 d’ici à 2020.
La production de la centrale Electr’od sera équivalente à celle de 40 éoliennes, soit une capacité de 130 000 mégawatts par an. Ainsi, elle pourra alimenter plus de 41 000 foyers. Le Plessis-Gassot ne comptant que 69 habitants, la commune produira beaucoup plus d’électricité que nécessaire. Le surplus d’énergie sera revendu à Electricité réseau distribution France (ERDF), afin d’alimenter le réseau national. Les Plesséens verront ainsi diminuer leur facture de chauffage de 92% (pour un chauffage électrique).