Ho Ho Ho! Santa Claus est de retour au pays murdochien ! Avec Once Upon a Murdoch Christmas, l’immense succès canadien clôt sa première partie de saison en beauté. Et vous donne rendez-vous en janvier afin de découvrir les nouvelles péripéties de nos chers Torontois.
À quatre jours de Noël, et alors que la neige se fait attendre, des hommes d’affaires se font cambriolés à bord d’un train. Ils voient ainsi disparaître leurs bonus de fin d’année. Un vol qui apparaît comme le premier d’une longue ligue. Qui tient tant à ruiner Noël ? Pendant ce temps, Murdoch prépare les festivités à sa façon.
Dans le monde de Murdoch, Noël rythme forcément avec enquête. Oui, parce que le crime ne prend pas de vacances. Cette fois, pas de sang ni de violence, mais des cambriolages opportunistes. Mais derrière l’enquête, qui s’avère être plus complexe qu’elle n’y paraît, se cache des sujets de société. En tête, l’obligation de travailler pour certains, la solitude, la maladie. Un bon samaritain, Jumping Jack, décide de faire justice lui-même, faisant fi des lois. Un personnage décrit comme une menace. Problème : ce dernier sort tout droit de l’imaginaire de George Crabtree. Son nouveau roman, en plusieurs parties, est au cœur de l’intrigue. En effet, la personne portant le masque de Jumping Jack s’inspire des dessins de l’œuvre. La réalité dépasse la fiction, et ce personnage imaginaire n’est pas le seul à prendre vie. Once Upon a Murdoch Christmas voit débarquer dans la vie réelle la Reine des neiges, la potion magique ou encore la “glace dans le cœur”. Des allusions à des contes pour enfants, de quoi fondre devant sa télévision. Les enfants s’amusent comme ils peuvent, rêvent de fées, de baguettes magiques, de magie tout simplement, mais aussi de neige, d’un beau Noël. Comment résister à leurs yeux pleins d’étoiles et d’espoirs le temps d’une soirée ? Ils acceptent leur difficile quotidien grâce à ce monde parallèle qu’ils s’inventent. À travers ces fables, les scénaristes dressent une critique acerbe de la société capitaliste, avec ses injustices sociales et salariales. L’épisode possède ainsi, comme l’an passé, une dimension sociale, où les injustices sont réparées par un héros.
Un aspect sociétal possible en raison de l’ADN de la série. Murdoch Mysteries ne serait pas Murdoch sans sa touche d’humour et de mystère. Raison de plus pour se fendre un peu la poire ! Après tout, ce sont les fêtes. Et une bonne morale passe mieux avec le rire. Les scénaristes ont sorti de leur chapeau des situations drôles, telles la scène du service client, où la droiture de Murdoch ne fait pas bon ménage avec le règlement du magasin de luxe, ou encore la tentative désespérée de monter une chorale au sein de la police. Cerise sur le gâteau, le Christmas Mystery by Murdoch. Avant, le calendrier de l’Avent n’existait pas ou était peu répandu (il n’est devenu commercial qu’au XXème siècle). Ainsi, quand William joue avec les nerfs de Julia et la met au “supplice” avec ses quatre petits présents en guise d’indice concernant le cadeau de Noël, le public a de quoi se marrer, et en redemande ! Le clou du spectacle étant les réactions de Julia. Au final, à Noël, tout le monde redevient un enfant attendant Santa Claus.
De la féerie, de l’humour, des faits sociétaux, des acteurs trop mignons, tel est le cocktail pour un épisode spécial Noël réussi ! Once Upon a Murdoch Christmas offre un joli moment, tout en étant une belle leçon de vie. Soyez généreux si vous en avez les moyens. Et n’oubliez pas : pour être heureux, il faut avoir des rêves, les enfants l’ont bien compris. Alors, joyeux temps des fêtes !
• Murdoch Mysteries (Once Upon a Murdoch Christmas), un épisode réalisé par TW Peacocke • Une série créée par R.B. Carney, Cal Coons, Alexandra Zarowny, d’après les personnages des romans de Maureen Jennings • Avec Yannick Bisson, Hélène Joy, Thomas Craig, Jonny Harris, Lachlan Murdoch, Kristian Bruun, Mouna Traoré, Arwen Humphreys, Franck Moore, Joel Keller, Jeni Ross, Gare Munroe, Miles Faber… • 1h27 • Diffusion sur CBC le 12 décembre 2016. Diffusion française prochaine.