Devenu un véritable phénomène de mode, le fidget spinner (ou hand spinner) est à l’origine un outil thérapeutique visant à canaliser l’énergie et à focaliser l’attention. Il est notamment utiliser par les parents d’enfants autistes ou hyperactifs. Si ces effets sont contestés par les spécialistes, ils existent malgré tout.
Aujourd’hui, difficile de croiser un môme qui n’en possède pas un. Ils s’amusent même à organiser des mini compétitions dans la cour de récré ! L’objectif étant de savoir lequel de ces joujoux tournera le plus longtemps. Le tout est une histoire de qualité du roulement à billes. Autrement dit, chaque enfant n’est pas logé à la même enseigne.
Je fais donc partie de ceux qui connaissent un ado possédant un hand spinner. Ma première réaction fut de rire, parce qu’il faisait “comme les autres”, suivait la mode. Puis, inconsciemment, j’ai commencé à jouer avec. Jouet qui ne déconnecte pas du monde, contrairement aux portables. Parce que oui, j’ai du mal à laisser mes mains inactives : il faut toujours qu’elles fassent quelque chose ! Le plus souvent, elles manipulent mon smartphone. Des fois, je me ronge les ongles… C’est moche ! Eh bien, cet après-midi-là, j’ai joué avec un hand spinner. Résultat, je n’ai pas joué avec mon téléphone, je n’ai pas grignoté mes ongles, et j’ai participé aux conversations ! Mieux encore : je me sentais détendue.
Je ne sais pas si ces conséquences sont dues à cette petite toupie, mais je l’ai adoptée. Personnellement, je ne la vois pas comme un jouet, mais comme un antistress. Depuis, je n’ai pas abîmé mes mains inutilement. D’ailleurs, quand je ne l’ai pas sous la main, je sens le stress revenir au galop et mes dents redécouvrent le chemin de mes ongles… Peut-être est-ce psychologique, je n’en sais rien. En tout cas, il est désormais à porter de mes doigts, et ce n’est pas plus mal.
Lily.